La deuxième vice-présidente et ministre du Travail, Yolanda Díaz, a assuré que la réduction de la journée de travail serait traitée en tant que projet de loi par le biais d'une procédure d'urgence et a insisté sur le fait que les délais seraient respectés afin que "le 31 décembre 2025", la journée de travail soit de 37,5 heures par semaine.

"Il y a de la place pour un accord", a insisté Mme Díaz lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil des ministres. Ce vendredi 11 octobre, elle se réunira à nouveau à la table du dialogue social avec les employeurs et les syndicats pour aborder la question de la réduction de la durée maximale de la journée de travail de 40 heures par semaine actuellement à 37,5 heures en 2025, de manière progressive, en passant d'abord à 38,5 heures cette année. C'est ce que le gouvernement a proposé jusqu'à présent, ce qui a tenté de rapprocher la position de l'association des employeurs, jusqu'à présent réticente à rejoindre le pacte.

En tout état de cause, il est garanti que l'accord du gouvernement sera respecté, de sorte que le 31 décembre 2025, "l'ensemble de la population salariée espagnole, avec un impact sur plus de 12 millions de travailleurs, verra sa journée de travail réduite de deux heures et demie". Néanmoins, elle a indiqué qu'elle continuerait à négocier avec l'association patronale CEOE-Cepyme et les syndicats UGT et CC.OO. pour parvenir à un accord tripartite et qu'elle ne quitterait pas la table des négociations tant qu'elle n'y serait pas parvenue.

M. Díaz a expliqué que la table de négociation travaille sur deux questions "très sensibles" : le contrôle du temps à distance et en temps réel, ainsi que le droit à la déconnexion numérique. Il a également mis l'accent sur les contrôles du temps pour des professions plus spécifiques, telles que la pêche, la sidérurgie et le travail posté.

"Dans un pays où la journée de travail moyenne est aujourd'hui de 38,2 heures, nous voulons quelque chose d'aussi simple que la réduction du temps de travail pour les travailleurs, les femmes qui travaillent dans n'importe quel secteur de l'économie dans notre pays (...) et l'agriculture, qui est à la base de tout cela", a-t-elle fait valoir. "L'engagement du gouvernement est clair et le plan d'accompagnement est essentiel pour qu'il n'y ait pas de travailleurs de première et de deuxième classe", a-t-elle souligné.